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Titre :Le Lion - La Bouquetière
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Mendès, Catulle ; Arène, Paul
Interprète(s) :Silvain, Louise
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Inter (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :3312
Numéro de matrice :14362P
Date de l'enregistrement :1904-08-xx
Instruments :Diction
Couleur de la pâte :noir moulé
État :Exc+
Vitesse (tours/minute) :160
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :06-04-2007
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Le Lion (Catulle Mendès) - La Bouquetière (Paul Arène)


LE LION  (Catulle Mendès in Contes épiques - Éditeur : Paul Olendorff, Paris - 1885)

Comme elle était chrétienne et n'avait pas voulu,
Pour de vains dieux d'argile ou de bois vermoulu,
Allumer de l'encens ni célébrer des fêtes,
Le prêteur ordonna de la livrer aux bêtes ;
Et comme elle était jeune et vierge, et rougissait
Quant l’œil du juge impur sur elle se fixait,
Une clause formelle en l'édit contenue
Précisa qu'au supplice on la livrerait nue.
Nue, et le sein voilé de ses chastes cheveux,
Elle entra dans le cirque. En quatre bonds nerveux,
Un lion, famélique et rugissant de joie,
Jaillit de la carcère et vint flairer la proie.
Le peuple regardait, étrangement jaloux,
Palpiter ce corps blanc près de ce mufle roux,
Et montrait, allumé d'une affreuse luxure,
Des rictus de baiser, peut-être de morsure.
Elle, chaste, tirait ses cheveux sur son sein.
Cependant le lion, instinctif assassin,
Entrebâillait déjà sa gueule carnassière.
« Lion ! » dit la chrétienne.  Alors, dans la poussière,
On le vit se coucher, doux et silencieux ;
Et, comme elle était nue, il ferma les deux yeux.

- - -


LA BOUQUETIÈRE (in Poésies  de Paul Arène - Éditeur : Alphonse Lemerre - 1900)

Épris de Margots idéales
Et rêvant au siècle dernier,
Je la rencontrai près des halles
Qui portait un petit panier…

Elle était blonde, presque rousse,
L’œil malin, mais bon en dessous;
Et vendait, piqués dans la mousse,
De petits bouquets à deux sous.

Mon caprice en cette matière,
D'un peu d'amour se compliquait,
La fraîcheur de la bouquetière
Me fit désirer son bouquet,

Car elle était fraîche à merveille ;
Ses fleurs avaient l'air engageant ;
Mais j'avais trop soupé la veille :
Il ne me restait plus d'argent!

Frontin, je le dis sans reproches,
Avait, ce matin, oublié
De mettre de l'or dans mes poches…
Et j'étais fort humilié.

Elle, devinant ma pensée,
Prit le bouquet entre ses doigts :
— « C'est le dernier, je suis pressée.
Vous me paierez une autre fois. »

Puis elle rit, étant de celles
Qui plébéiennes au cœur haut,
D'une reprise à ses dentelles
Faisaient crédit à Diderot.


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